La Démission Silencieuse

La Démission Silencieuse (ou quiet quitting) a été d’abord et de manière croissante celle des électeurs. Le constat est :

  • L’abstention progresse scrutin après scrutin
  • Serait-il osé d’affirmer que la qualité du personnel politique déminue fortement. Sans tomber dans le « C’était mieux autrefois », force est de constater qu’on ne trouve plus à l’Assemblée ou dans les partis politiques des hommes et des femmes qui ont la capacité d’entrainer l’électorat.
  • Les partis politiques en dehors de quelques accès de fièvre liés aux primaires présidentielles ou aux élections internes sont à des niveaux d’adhérents réels très faible.
  • Les sondages réguliers sur l’estime dans laquelle les Français tiennent les politiques montrent depuis des années une profonde perte de confiance :
    À la question : avez-vous confiance dans la parole des hommes politiques ?
    En général, le oui est à 20 %.

Quelles sont les entités qui vous inspirent confiance : les partis politiques sont derniers ou pas loin.
Comment peut-on l’expliquer ? les hommes et les femmes politiques ont-ils tué la politique ?
D’une certaine façon : oui

  • Les français ont l’impression qu’ils s’occupent surtout d’eux :
    Luttes internes, conflits de pouvoir, défaut total d’explication, manque de courage.
  • Le non-cumul a entrainé le fait que beaucoup de députés n’ont aucune attache locale et sont totalement absents localement. Donc ils ne peuvent écouter les français, dialoguer, expliquer.
  • Les multiples affaires de corruption ternissent profondément l’image des politiques. La lenteur avec laquelle les affaires sont traitées entraine encore davantage la suspicion et le « tous pourris ».
  • Les politiques titulaires de mandats locaux réclament plus de décentralisation.
    Pourquoi pas ? encore faudrait-il qu’ils fassent la démonstration qu’ils gèrent mieux que l’Etat et c’est loin d’être sûr. Les multiples scandales de travaux, de dépenses des collectivités locales n’incitent pas à plus de liberté donnée aux élus locaux.

En tout état de cause, il faut renforcer les effectifs et les pouvoirs des cours des comptes régionales, renforcer les effectifs des tutelles et des juridictions administratives. Il est caractéristique que les effectifs des collectivités locales ne cessent de gonfler (hors de tout effet de décentralisation) et les effectifs des préfectures ne cessent de baisser. Les contrôles à ce niveau sont donc très faibles et les pouvoir du préfet trop limités.
Avec un manque de courage certain, on a depuis 20 ans diminué les effectifs de l’armée et des préfectures car ils ne manifestent pas ni se mettent en grève, donc c’est facile. Pour l’armée, on vient de se réveiller brutalement !

Enfin en ce qui concerne l’entreprise, on constate une montée des véritables démissions (dans le cadre de ce que l’on appelle la Grande Démission) comme des démissions silencieuses : je suis présent aux horaires prévus mais je fais le minimum, je ne suis pas intéressé par mon travail, je ne suis pas engagé. C’est le syndrome du « Japonais en grève ». Plutôt que la taxation des dividendes ou le dividende salarial qui revient à une nouvelle charge sur les entreprises déjà surchargées et dont on s’aperçoit depuis peu. Des solutions existent en particulier :

  • amélioration de la QVCT
  • réduction des tensions
  • amélioration de la communication
  • définition et publication des objectifs de l’entreprise, des buts à atteindre. Bref des deux côtés le réveil est très urgent.
  • et enfin télétravail, aménagement des horaires

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