Télé travail : un peu mais pas trop

Crise Covid, difficultés des transports dans les grandes agglomérations, coût des trajets en voiture ; tous ces éléments ont conduit à une très large politique du télétravail partout où cela est possible.

Une tribune parue dans « The Times » signée par James Dyson, le fameux inventeur des appareils chauffage, climatisation, aspirateurs etc… qualifie le télétravail d’autodestructeur.

Certes, le télétravail en évitant les longs déplacements génère du temps libre pour les salariés, une meilleure conciliation vie-privée vie-professionnelle mais il a aussi des inconvénients.

  • Beaucoup de sujets sont tellement mieux traités en face à face ou en petite réunion. À un moment où l’on se plaint du règne de la machine et de la technocratie, quoi de mieux que de sentir les réactions de l’autre, son attitude, sa gestuelle, les significations subtiles.
  • Mais aussi transmettre rapidement une information, recueillir une réaction se fait beaucoup mieux en passant la porte d’à côté.
  • La cantine, la machine à café sont aussi des lieux où on apprend à se connaître à se comprendre
  • La formation à distance a son rôle mais pour certains sujets le présentiel, la pause-café où l’on discute entre participants en particulier s’ils représentent des métiers différents sont irremplaçables.

Mais l’argument le plus fort réside dans la difficulté de l’éclosion de l’innovation si l’on est à distance. Rarement l’innovation est le fait d’une seule personne, isolée dans un labo ou un bureau.
Le brainstorming, l’orientation après une idée se font en groupe, en partageant avec d’autres. Mais aussi l’innovation s’impose rarement toute seule. Pour la tester et plus encore la mettre en place dans une entreprise, il faut convaincre et dans ces domaines le distanciel est rarement efficace.

Autrement dit, le télétravail a son rôle, mais ainsi que dans beaucoup de domaines, sans excès :

  • dans la plupart des cas le télétravail deux jours par semaine est une dose convenable.
  • et surtout il faut que le management impose la clarté en précisant ce que l’on fait en présentiel et ce qui est fait en distantiel

Le distanciel n’est pas le présentiel sans présence.

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