La crise actuelle de l’énergie, dramatique, va frapper tous les français :
- Fortes restrictions probables cet hiver
- Maintien des prix à un niveau très élevé et ce qui sera fait par l’Etat pour atténuer cette hausse sera à la charge du contribuable d’aujourd’hui ou de demain. Ce dernier est d’ores et déjà surchargé par l’irresponsabilité des gouvernements depuis 40 ans.
Il est probable qu’un recours accru au gaz liquéfié sera nécessaire avec les coûts que cela comporte. Le gouvernement a perdu beaucoup d’énergie et de temps pour monter une « usine à gaz » dans le but d’alléger les salariés qui doivent se rendre au travail en voiture. Mission impossible : qui va déterminer si je n’ai vraiment pas la possibilité de me rendre au travail sans la voiture ? Le covoiturage était-il impossible ?
On était devant le choix entre un contrôle inextricable et un laxisme générateur d’effets d’aubaine et de fraudes. Donc on a choisi une subvention pour baisser le prix de l’essence pour tous : pas très juste et pas très écolo. On subventionne l’utilisation de la mère de tous les maux : la bagnole!!
- Impact sur la production industrielle donc sur l’emploi
Les « Khmers verts » ont définitivement jeté aux gémonies le nucléaire. Pour leur complaire, pour que M.Hulot puisse entrer au gouvernement, on a fermé Fessenheim (dont on aurait bien besoin en ce moment), négligé l’entretien des centrales nucléaires, perdu une grande partie des talents et compétences dans le domaine nucléaire. Considérant que cette énergie appartenait au passé, on a considéré qu’il ne fallait pas y investir ni en recherches ni en compétences humaines.
Le propre des verts étant de n’accorder aucun crédit aux progrès de la science et de la technique, il était hors de propos de penser que, par exemple, on arriverait à régler le problème des déchets.
De même on a condamné l’aéroport de ND dès Landes (malgré un référendum favorable à sa construction. Alors pourquoi faire du référendum un élément clé de notre démocratie rêvée ?), toujours pour satisfaire M.Hulot. Aucun compte n’a été tenu des grands progrès en cours sur la baisse du bruit des avions, la baisse de la pollution sous l’effet à la fois de la moindre consommation et de l’introduction de nouveaux carburants (y compris peut être de l’hydrogène).
Toujours à l’actif des ultras dans le domaine de l’écologie, la pression sur le gouvernement Merkel pour fermer les centrales nucléaires et passer sous les fourches caudines de la Russie et de son gaz. La situation actuelle conduit :
- Aux prix insoutenables que nous connaissons.
- À l’utilisation à un niveau maximum de centrales à charbon en Allemagne et dans d’autres pays européens.
- À une quasi certitude de pénurie.
- À une attitude trop complaisante vis à vis de la Russie et surtout à déverser des sommes considérables vu les prix du pétrole et du gaz sur le régime de M. Poutine. Lequel peut ainsi soutenir une guerre atroce et massacrer femmes et enfants en Ukraine.
Merci M, Mmes les verts!!!
N’oublions pas qu’au début du mois de Janvier dernier, nous avons eu la mise en application de la nouvelle norme (construction) RT 2020 qui renchérît fortement les coûts de construction. D’une manière générale(1) la France a cru bon dans le domaine du bâtiment et dans beaucoup d’autres de transposer au maximum les directives européennes. Conséquences : la difficulté de se loger compte tenu des ressources des candidats. Cette difficulté va croître car les loyers qui tôt ou tard reflètent les prix du neuf.
Passons rapidement sur les stupidités des nouvelles municipalités vertes : refus du Tour de France, refus du sapin de Noël, suppression de la subvention à un aéro club (il faudrait mieux l’encourager à passer à l’électrique pour les leçons de pilotage), congestion des déplacements en voiture dans Paris etc…
Est-il nécessaire de revenir sur le fait que l’émission de CO2 par la France est de moins de 1% du total mondial (ce pourcentage va baisser dans les prochaines années)? Si par un coup de baguette magique la France cessait toute émission, l’impact serait totalement invisible. En effet le comportement vertueux de la France serait sur une année plus que compensé par les émissions supplémentaires des pays non- vertueux.
Autre considération, nous nous interdisons le gaz de schiste et même de lancer des recherches afin de trouver des moyens « propres » de l’extraire. Mais nous allons importer du pétrole et du gaz de schiste américain, ou encore des aliments produits dans des conditions interdites en France (OGM, engrais etc…).
Où-est le sérieux dans tout cela ?
Donner le bon exemple, avoir un comportement correct dans ce domaine, très bien mais :
- Sans illusion puisque la seule action efficace consisterait à convaincre les pays pollueurs (Chine, Inde, Etats-Unis et même certains pays européens) de changer de comportement. Chacun sait qu’ils n’ont que faire de nos avis. La France ne pèse pas, l’Europe non plus car, une fois de plus, elle est désunie et certains de ses membres sont très fautifs. Le traité de Paris est d’ores et déjà oublié, personne ne le respectera.
Le bon sens donc, est d’arrêter de nous flageller, d’infliger à nos entreprises des handicaps de plus en plus lourds, des distorsions de concurrence et donc des pertes d’emploi.
La France ne peut pas avoir le modèle social le plus coûteux, être le mieux disant écologique dans tous les domaines, avoir mis en place beaucoup moins de travail pour sur une vie pour ses salariés que pour ceux des principaux pays concurrents.
Cela a été fait jusqu’à présent au prix d’une pression fiscale record et d’un endettement géant
Il est d’ailleurs curieux de voir nos jeunes très mobilisés sur le climat et pas du tout sur la dette et pourtant elle est là et c’est bien eux qui paieront.
Oublions le candidat qui annonçait fièrement qu’il ne rembourserait pas les dettes.
Il a été conscient de la stupidité de cette position car dans les créanciers il y a des français et pas nécessairement riches. Par ailleurs on peut imaginer que ne pas rembourser la dette, c’est bien entendu se priver de tout nouveau prêteur. Or la France qui n’arrive pas à baisser sa dette est totalement incapable de se priver de nouveaux emprunts.
En un mot, il nous faut des verts un peu moins verts, comme nos jardins actuels qui sous l’effet d’un soleil généreux ont pris la lumière.
Denys Brunel
(1) Voir N.Bouzou et D.Brunel « Logement : le fiasco français, Eyrolles Editeur.