Réflexions sur l'homme politique
Publié par Denys BRUNEL
Vu à la télévision, l’interview de Jean-Pierre Chevènement (ex-Ministre de l’Intérieur). Il a raison, on constate une baisse tragique du niveau des hommes politiques, de leur engagement au service du bien public. On trouve bien davantage, hélas, des motivations personnelles. Les causes :
- Les très nombreuses « affaires » qui ont touché tous les partis
- La baisse des rémunérations qui fait qu’un cadre moyen+ est aujourd’hui mieux payé qu’un député. Alors qu’un député qui fait simplement correctement son travail a fait ses 35 heures le jeudi et qu’il est immobilisé en plus samedi et dimanche pas pour serrer des mains ou boire un verre, mais parce que les diverses manifestations sont la meilleure occasion de « sentir le terrain » voire de se faire « engueuler » : Pourquoi ceci, pourquoi as-tu voté cela, qu’attends-tu pour que ce problème soit réglé etc…
C’est peut-être l’ancien monde, en fait c’est le monde de toujours, le monde de l’humain.
Les innombrables « ennuis judiciaires » qui frappent les élus, à juste titre souvent, mais à tort parfois avec des procédures qui durent des années. Durant ces années, l’élu est frappé d’opprobre.
La fin du cumul des mandats réclamée par une opinion mal informée. Au lieu d’expliquer, de faire de la pédagogie, on a été vite à la démagogie. Il fallait certes supprimer les gros cumuls, mais pas arriver à la suppression de quasiment tous les cumuls. On a donc des députés « hors-sol » et ce n’est pas sans rapport avec la crise des gilets jaunes ou certains troubles graves actuels. Les députés écoutaient, expliquaient, réglaient des injustices ou des erreurs, convainquaient.
Aujourd’hui, ils sont absents de leur circonscription. Certains n’ont même pas de permanence.
Autre sujet :
Lors de la précédente campagne pour les élections régionales, Valérie Pécresse a à juste titre critiqué son prédécesseur Jean-Paul Huchon d’avoir peu de temps avant les élections baissé le tarif du pass Navigo : démagogie, disait-elle. A-t-telle rectifié la situation en rétablissant le tarif ancien ? Non.
Aujourd’hui, l’État (c’est-à-dire nos impôts) va combler le déficit des transports IdF. Certes, il y a eu la crise sanitaire, mais n’aurait-il pas été indiqué que l’usager en paye une partie avec une augmentation des tarifs et ceci d’autant plus que l’augmentation forte du télétravail a généré des économies de transport pour beaucoup de salariés.